
T E R R A M O R P H O S E S
A r t p a r t i c i p a t i f
Dahuterie Intégrale 11 juillet 2014
Evenement / performance
Une improvisation poético- musicale dans l'écrin des peintures "Les Animaux Planètes". "Emil et un visage" était à la voix, accompagné des musiciens Jérôme Paressant, Olivier Messager et Yves-Henry Guillonnet.
Texte de V. D
Peu avant le solstice d’été, le Lieu-dit a concentré ses énergies – en interrogation et en exclamation – sur le thème « Habiter ?! ».
Un phénomène qui culmina le soir de la prise de la Bastille, une nuit d’été. Mi-songes, mi-réalités, au pays des Terramorphoses ont été libérés des vestiges enfouis dans les psychés.
Exposition "Archéologie des profondeurs Dahu"
Une "Dahuterie Intégrale" avec Melle Lapompe, - alias Lulu- archéologue des profondeurs.
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SOUS L' ARBRE ALLONGé
Sous les futaies la lumière danse
Et l’esprit recueille en silence
Les voix étranges de la forêt
C’est l’âme qui est aux aguets
Frêle et vibrante
La voici doucement vaillante
Comme l’enfant qui se tient debout
Pour la première fois et tente
Émerveillé et maladroit
D’aller Vers un monde
C’est l’âme étonnée qui s’élance
Qui s’élance et enlace Les hauts troncs
Elle sait
Les veines ressemblent aux veines
Les feuilles aux doigts
Une protection rassurante
On lui avait conté naguère
Une symbiose
Un temps lointain
L’Océan fracassait la terre
L’éclair vacillait sur l’airain
Du faîte
Oh, mais ce temps de l’innocence
Elle le devine entrelacé
Il point, vibrisse, sur les lacets
Des feuillages
Vois, me dit-elle,
Ce corps moderne incarcéré
Entends ce hurlement rebelle
Cet élan vers la liberté !
Larmes
Elles perlent, pluie bleue
A mesure que ce vert
Crève-cœur tendre
Tel Père et Mère d’icônes
Caresse et masse invisiblement
L’Ancêtre qui sait et sommeille
POGONISTE
Regarde-moi ça
On veut disparaître ?
Une tempête se lève
Oui, c’est Terminator !
Oui, c’est Aldous Huxley !
Ni bras ni jambes
Ni sens ni foi
A l’écuelle et à la gabelle
Le pognon fait loi
Regardez-moi ces pognonistes
Quel empressement à se gaver
La panse à défaut d’aimer !
Regarde-toi
Tu es un homme ?
Quelle triche !
Ce vocable du fond des âges
Ne te concerne plus, il me semble
Tu n’as plus le cœur animal
Sais plus marcher
Sais plus sentir
Sais plus parler
Tu es une entité spectrale
Une chiffe molle, désastre annoncé
Ta caboche est néantisée
Et te voilà à la télé, vidéos self
Et à palabrer sur touiteur, 140 signes
Et te voilà à vénérer
Tes petits arrangements comptables
Avec la vie
Regarde-moi ce regard abyssal
Plus retapé qu’une ruine muséale
Plus roublard qu’un renard rusé
Qui publie des photos de forêts
En bouffant du soja d’étal !
Tu ne sais plus où tu mets les pieds
Alors tu rêves de lointains
Comme une ménagère catin
S’offre le frigo idéal
Qui refroidira son Germain
Non mais !
Ton univers de carte postale
Qui plus est sans goût pictural
Satisfait tes velléités
Rebelles
Il en faut peu
Une petite bourse
Un petit statut
Bien facebooké
Et le tour est joué
J’entends le corbeau qui claironne
J’entends le fouillis du marronnier
Qu’entends-tu, créature atone ?
Qu’entends-tu que tu n’aies pas pillé ?